À partir du 1er janvier 2025, le paysage de l’immobilier français sera marqué par des réformes majeures. Ces évolutions concernent plusieurs aspects clés : dispositifs fiscaux, exigences énergétiques, financement, investissement locatif et transmission patrimoniale.
Voici un aperçu des changements à venir, des opportunités à exploiter et des défis à relever.

1 - Focus : Performance énergétique des logements
À compter du 1er janvier 2025, des ajustements significatifs liés au Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) impacteront directement les propriétaires, notamment ceux détenant des logements énergivores, aussi appelés passoires thermiques.
Nouveaux standards pour la location • Interdiction progressive de location pour les logements énergivores :
- 2025 : Les logements classés G ne pourront plus être loués.
- 2028 : Cette interdiction s’étendra aux logements classés F.
- 2034 : Les biens classés E seront également concernés. Ces mesures visent à sortir progressivement les passoires thermiques du marché locatif.
2 - Nouveautés pour la vente
1. Extension de l’audit énergétique obligatoire : Désormais, les logements classés E devront aussi être soumis à un audit énergétique, en complément des biens classés F et G. Contrairement au simple DPE, cet audit offre des solutions détaillées de rénovation avec une estimation des coûts.
2. Renforcement de l’opposabilité du DPE : Le DPE devient juridiquement contraignant. En cas d’erreur ou d’informations trompeuses, l’acheteur pourra engager des recours contre le vendeur. Les points d’attention pour les propriétaires
- Les DPE réalisés avant le 1er juillet 2021 deviendront caducs au 1er janvier 2025. Les propriétaires devront en réaliser de nouveaux pour toute transaction immobilière.
- Les détenteurs de passoires thermiques devront anticiper des travaux de rénovation énergétique pour éviter des restrictions de location ou pour faciliter la vente.
3 - Flexibilités possibles dans le calendrier
Des ajustements au calendrier pourraient être envisagés par le gouvernement pour faciliter la transition. Ces assouplissements sont toutefois à confirmer.
4 - DPE collectif pour les copropriétés
Les immeubles de 50 à 200 lots seront désormais soumis à un DPE collectif obligatoire. Cette initiative vise à mieux encadrer et optimiser la gestion énergétique des bâtiments collectifs.
En conclusion, ces changements sont autant de défis à anticiper que d’opportunités à saisir. Propriétaires et investisseurs doivent s’adapter rapidement pour rester compétitifs dans un marché en pleine mutation.